Suite à la projection du film de Matthieu Kassovitz, qui a permis une relecture des évènements de 1988 en Nouvelle-Calédonie, la soeur du producteur Christophe Rossignon, nous a expliqué à quel point Matthieu Kassovitz et son frère avait tenu à faire ce film pour témoigner de l'influence que peuvent avoir des politiques sur des décisions militaires et combien la voie de la non-violence et des négociations peut être mise à mal quand il s'agit de donner priorité à la vitesse, même si des vies sont en jeu, même si des paroles d'honneur ont été données.
Suite aux prises d'otages, une grande partie des indépendantistes en révolte (pour continuer à vivre des rites kanaks ancestraux alors qu'une loi du ministre Bernard Pons les interdisait) avait été tué. Le capitaine Legorgu
du GIGN a démissionné en 1989, un an après les évènements.
Une des personnes présentes a alors témoigné qu'à l'époque, à Solre le Château, il avait fait une pancarte où était écrit : "un gendarme = un homme, un kanak = un homme" et il était allé sur la place du village. Les gendarmes étaient venus le voir...