Des coeurs au Togo et à Madagascar

Témoignages du Dr et Elisabeth Dejonghe sur le Togo, et de Sœur Jacqueline, Sœur de Ste Thérèse d’Avesnes sur Madagascar à Le Quesnoy,lors d'un temps fort Vivier-Pays de Mormal, animé par Bernadette Mankowski.

Des coeurs au Togo et à Madagascar le 28/09/18: à la salle paroissiale de Le Quesnoy, une belle assemblée a pu écouter deux témoignages profonds sur l’aide médicale à apporter à des jeunes togolais ou malgaches, dans des lieux où il manque de dispensaires, d’hopitaux, de matériels, de ressources pour une meilleure alimentation, hygiène, connaissances médicales de base dans la population.

Pour M.et Mme Dejonghe, à la retraite, c’est l’élan et l’appel de Sœur Marie Stella qui les a motivés à partir au Togo, à Dapaong, quelques temps pour aider l’association « Vivre dans l’espérance ».

Cette association  prend en charge des personnes (des jeunes et des enfants) touchées par le Sida, pour «  les remettre debout ». La mortalité infantile est de 85% au Togo, le Sida touche 3% de la population togolaise. Outre le Sida, il y a la typhoïde et d’autres maladies.

Le Docteur Dejonghe a aidé aux consultations et aux soins dans  le centre Maggy, hôpital construit grâce aux dons sollicités par les sœurs de St Amand.

Le centre qui n’était, en 1962, qu’un hôpital appelé « la pédiatrie », possède aujourd’hui une ferme avec porcs, chèvres, moutons, volailles, une pisciculture, un orphelinat pour garçons (St Augustin) et un orphelinat pour filles(Ste Monique), un centre « ensemble pour la vie (couture, bibliothèque, administration) ainsi qu’un centre de consultation special Sida.

Les familles abandonnent les enfant sidaïques par manque de connaissance de la maladie et peur de la contamination. Il existe un traitement qui ne guérit pas le malade mais qui permet de mettre en veilleuse celle-ci (des observants bénéficient du même traitements depuis 20 ans et vivent « normalement ») mais beaucoup de familles cessent le traitement alors qu’il n’est efficace que régulièrement suivi.

Les vidéos présentées par M. et Mme Dejonghe qui repartent au Togo en novembre, nous ont montré avec quelle douceur et extrème empathie Sœur Stella pouvait accueillir une jeune fille de 25 ans sans plus aucune force, la laver, la soigner, la nourrir, la coiffer, la maquiller, la rendre belle, avant qu’elle ne meure 3 jours après. Je n’ai pas les mots pour exprimer ce qui nous était montré mais l’amour traversait l’écran.

La vie de tous est sacrée, chacun est à aimer par-dessus tout.

C’est le message qui est ressorti de ce diaporama.

Sœur Marie Stella est  fêtée par tous ,catholiques, musulmans, animistes, tant elle et son équipe a rendu service à la population locale, qui lui témoigne son merci lors des messes célébrées à Dapaong

Sœur Jacqueline, elle, nous vient de Madagascar, là où existent 12 communautés des Sœurs de Ste Thérèse ; le journal « petite croix du Sud » parlent des œuvres de la congrégation (si vous voulez avoir plus d’informations !) . Les sœurs de Ste Thérèse travaillent dans l’ombre ne souhaitant intervenir là où elles sont qu’en fonction des manques vis à vis de la population (notamment au niveau de l’enseignement, des soins médicaux ou de l’aide social)

Elle nous a parlé à son tour des jeunes malgaches malades et sans soins (lèpre, tuberculose, bilariose, paludisme, sida dont on dit qu’il est apporté par les blancs à cause du tourisme sexuel) pour lesquels a été construit un préventorium sur une proposition de pères assomptionniste et surtout de Mgr Canone (originaire de Le Cateau) qui a mis en route les sœurs de Sainte Thérèse sur le projet.

De 1992 à 2013,le préventorium a bien fonctionné :

De nombreux enfants ont été soignés et reprenaient du poids pendant deux ans mais dès leur retour auprès de leurs parents, ils vivaient mal le changement à la fois la séparation mais aussi  le changement alimentaire, hygiénique et médical.

Le préventorium a ensuite été remplacé par de petits dispensaires : 13 cases créées (PMI)

Pour que les mamans apprennent les bons premiers soins, l’hygiène, la cuisine et aussi afin  qu’elles passent outre les mauvaises croyances et superstitions. Les enfants ne sont plus séparés des parents et l’éducation est à la base de ce choix.

Sœur Jacqueline est un témoin de cette vie hors de notre diocèse, qui se poursuit par un don d’amour au-delà des frontières.

La force des ces deux exposés a permis de récolter 113,50€ pour chacune des associations, tant il est important de se rendre compte de la facilité dans laquelle nous vivons la santé en Europe et qu’il est possible d’aider , chacun à sa mesure, l’autre, ailleurs ,d’une façon ou d’une autre, puisqu’il suffit de l’aimer.

Le Vivier 04/10/218

Article publié par Le Vivier • Publié le Jeudi 04 octobre 2018 • 1368 visites

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