Conférence-débat "Quel avenir pour l'Eglise?"

Beaucoup d'entre nous souffrent de voir notre Eglise s'enfermer. Elle peine à s'ouvrir à bien des initiatives dans lesquels des chrétiens veulent tout simplement mettre en oeuvre leur vocation de baptisés.la conférence-débat a fait réagir les présents.

"quel avenir pour l'Eglise?"

Préambule :

Jeudi 5 décembre, la conférence-débat sur : "quel avenir pour l'Eglise?" à Le Quesnoy, centre Lowendal.
Avec la théologienne et antropologue, Marie Christine Bernard, présentée par Philippe Courcier de "La Croix du Nord ", organisée par le doyenné de Mormal et le Vivier, a fait le plein : entre 110 et 120 personnes sont venues discuter.
Rebatir, changer, construire...il y a du grain à moudre...en tout cas :

Aimer et porter la parole sera toujours fondamental !

Nous repartons encouragés : le Vivier peut contribuer à témoigner de la Bonne nouvelle, par l’accueil, les liens et par une attention aux plus vulnérables. Nous ne savons pas ce que sera l’Eglise de demain. En ces temps de crise institutionnelle, allons à l’essentiel : l’espérance et la fraternité !

Et comme le dit Philippe Courcier (La Croix du Nord) :

"Faisons-nous envie (en vie !), que donnons-nous à voir, quelle gratuité dans l'échange (prendre des nouvelles, tout simplement) ?"

Ce qui est sûr : j'aime beaucoup mon doyenné, constitué de laïcs formidables, mais aussi de religieuses, prêtres et diacres permanents tous à l'écoute, habités par l'Evangile. Une preuve ? Plutôt un signe: avoir eu le courage d'organiser cette soirée-débat.

Compte-rendu dans la Voix du Nord

Le Quesnoy : Une conférence débat sur l’avenir de l’Eglise attire un nombreux public

Entre « nostalgie stérile du passé et utopie désincarnée », quel avenir pour l’Eglise ?, Parlons-en ! et ils étaient nombreux ce jeudi 5 décembre à s’être déplacés au centre Lowendal du Quesnoy pour en parler avec la théologienne Marie-Christine Bernard. Auteure de plusieurs livres et d’un spectacle « Et si Dieu était laïc » la conférencière explique que le cléricalisme ne parle plus à la société d’aujourd’hui voire gangrène l’Eglise et alimente les crises qui la traversent.

Cléricalisme et Eglise n’ont pas toujours été de pair. En effet, l’Eglise des origines était constituée de personnes qui « repéraient les misères nouvelles » et se  réunissaient pour en parler et y apporter des réponses.

« L’armature cléricale de l’Eglise » s’est forgée dans le cadre de la contre-réforme lors du concile de Trente pour lutter contre les princes et les puissants qui avaient mis la main sur l’Eglise : elle confère au clerc masculin tout pouvoir : gouverner, organiser sanctifier, enseigner, sans contre-pouvoir. L’ordination devient ce passage qui confère à celui qui s’y présente toutes compétences. Le cléricalisme se développé comme un état d’esprit, une culture qui font qu’on attend tout de prêtre devenu « omniscient, omni-compétent » et dont la fonction s’est « sacralisée ».

Réponse à une situation historique, le cléricalisme n’est plus en phase avec la société d’aujourd’hui et « la crise est systémique, la façon d’envisager le statut de prêtre est en question » ; les discriminations contre les femmes, les laïcs, les homosexuels, … ne sont plus tolérables et « on ne va pas attendre 4 générations pour bouger ».

« L’Eglise est-elle réparable ? »  lance l’orateur qui doute de la capacité de l’institution à se réformer  mais donne quelque repères,  quelques pistes et signes d’espoir : « L’Eglise est bien plus vaste que l’institution du même nom ».

« L’Eglise est constituée du peuple des croyants »  (affirmation du dernier concile Vatican II en 1965), « l’Esprit souffle où il veut » et se manifeste là où l’humain est pris en compte, «N’essayez pas de répondre aux questions qu’on vous pose mais vivez en sorte qu’on vous en pose »,  elle invite enfin son auditoire à « repérer les misères nouvelles » et à « faire Eglise » autour des situations de misère et d’injustice.

Tout un programme et  émergeront  les services et structures renouvelés et nécessaires pour que soient  remplis les rôles de « régulation, de lien fraternel et de témoignage ».

Les chevilles ouvrières de cette conférence débat étaient le doyenné de Mormal, l’association « Le Vivier » et le journal « La Croix du Nord ».

Pierre Descamps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Article publié par Le Vivier • Publié le Vendredi 06 décembre 2019 • 1985 visites

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