La rencontre a permis de cheminer pour reflechir aux racines, à celles de l'arbre, profondes, noueuses, imbriquées,mélées, coupées, fines ou fortes, mais immenses et touchant un nombre de réseaux incommensurables, un véritable "internet"naturel...comme les nôtres!
...de cheminer pour réflechir au trons, qui puise là où il est, avec une énergie vitale comparble à une pompe éléctrique super-puissante les minéraus et les substances vitales qu'ils puisent dans la terre pour mener la sève tout là-haut jusqu'à la plus petite feuille de la cime...Quelle implantation, pour tenir debout... Comme nous!, même si selon l'essence nous vivons esseulé ou en colonie, nous sommes plutôt grand et perché, ou plutôt trappu et robuste...une diversité qui ne nous est pas inconnue, tiens donc!!!
...de cheminer pour regarder les fruits produits par les arbres, car sa vie n'a de sens que pour donner à nouveau la vie...chaque graine n'est-elle pas promesse de vie? ...Et nous ,par notre travail, notre foyer, nos relations, nos actions, ne portons-nous pas des actes qui sont autant de fruits (même si nous ne les voyons pas toujours, le principal étant de semer!)
Par petits groupes, les reflexions des uns et des autres ont permis à chacun de faire des parallèles symboliques constructifs...Et cela, au milieu d'une merveilleuse forêt, véritable bain de chlorophyle et d'oxygène pour ce dimanche.
Le texte de Mahmoud Darwich, qui suit, résume assez bien nos ressentis:
AH SI LE JEUNE HOMME ÉTAIT UN ARBRE
L’arbre est le frère de l’arbre ou son bon voisin. Le grand se penche sur le petit et lui fournit l’ombre qui lui manque. Le grand se penche sur le petit et lui envoie un oiseau pour lui tenir compagnie la nuit. Aucun arbre ne met la main sur le fruit d’un autre ou ne se moque de lui s’il est stérile. Aucun arbre, imitant le bûcheron, ne tue un autre arbre. Devenu barque, l’arbre apprend à nager. Devenu porte, il protège en permanence les secrets. Devenu chaise, il n'oublie pas son ciel précédent. Devenu table, il enseigne au poète à ne pas devenir bûcheron. L’arbre est absolution et veille. Il ne dort ni ne rêve. Mais il garde les secrets des rêveurs. Nuit et jour debout par respect pour le ciel et les passants, l’arbre est une prière verticale. Il implore le ciel et, s’il plie dans la tempête, il s’incline avec la vénération d’une nonne, le regard vers le haut... le haut. Dans le passé, le poète a dit: « Ah si le jeune homme était une pierre ». Que n’a-t-il pas dit : « Ah si le jeune homme était un arbre ! »
Mahmoud Darwich, Les derniers poèmes [inédits] in La Pensée de midi, Désirs de guerre Espoirs de paix, 2008, page 238.
Nous nous sommes quittés en reprenant le chant de Patrick Richard: Laudato Si...un chant qui augure des rencontres sur Le Quesnoy avec Egliseverte/famille avec le Réseau Laudato Si!
(La rencontre a été filmée par une réalisatrice, Clementine Bisiaux, et son équipe de tournage pour la production d'un documentaire sur le thème du projet "zero-déchet" suivi par une famille présente lors de la balade, ce documentaire représentera 20mn ,dans un long-métrage pour le cinéma, sur les changements de société.)
LAUDATO SI Sois loué, Dieu créateur Texte et musique : Patrick Richard
Pour le souffle de Dieu qui planait sur les eaux
Dès le commencement
Pour l'astre du matin et pour ceux de la nuit
Fixés au firmament
Pour le feu, la lumière et aussi pour le froid
Pour l'eau et pour le vent... tout nous parle de toi...
Laudato Si (X 4)
Pour tous les océans qui dessinent la terre
Du levant au couchant
Pour la montagne fière, et les vastes vallées
Les forêts et les champs
Pour la fleur en bouton, le jardin qui verdoie
Pour le mil et le blé... tout nous parle de toi.
Laudato Si (X 4)
Pour les bêtes de l'eau, de la terre ou du ciel
Ce grouillement vivant
Pour l'Homme et pour la femme que tu fis s'élever
Et pour tous leurs enfants
Quand ils disent l'amour, quand ils tendent les bras
Comme des frères et sœurs, ils nous parlent de toi.
Laudato Si (X 4)
Pour la maison bâtie par les humbles de cœur
Qui abrite chacun
Les artisans de Paix d'une planète bleue
Où tout homme est voisin
Dans l'espoir de ce jour qui bientôt lèvera
Où ici et ailleurs, on te reconnaîtra.
Laudato Si (X 4)